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L'Australien Boyd Exell a remporté sa sixième finale Coupe du monde d'attelage. Chardon a craqué alors qu'il était tout proche du sacre.
Quel scénario ! Le duel annoncé entre l’Australien Boyd Exell et le Néerlandais Ijsbrand Chardon, pratiquement à égalité (79 centièmes après avoir divisé l’écart initial par deux) après la première manche de samedi soir, a pris une tournure inattendue, dimanche pour l’acte final. A l’issue du premier parcours dominical, Chardon avait montré qu’il était probablement le plus rapide du week-end avec un chrono inférieur de plus de 3 secondes à celui de l’Australien. En prenant tous les risques lors du barrage, Exell mettait toutefois une grosse pression sur son adversaire sans lui laisser le moindre droit à l’erreur. Et une fois encore, Chardon a craqué. Dans l’incapacité de rattraper une faute de trajectoire, Chardon voyait son équipage passer sur une cellule de chronométrage avant d’aller aborder le second obstacle bien trop vite pour pouvoir manœuvrer.
Chardon : « C’est terrible »
Le Néerlandais perdait en une poignée de secondes tous ses espoirs d’aller chercher une troisième finale après celles de 2005 et 2006. « Ce cheval de volée droite est un nouveau cheval. Vous l’avez vu : il est très très rapide, un très bon cheval. Quand on veut gagner, il faut prendre quelques risques. La première manche ne pouvait pas mieux se dérouler. Boyd a fait une bonne seconde manche, mais je pense que j’étais plus rapide, au moins six secondes d’avance. Après l’obstacle n°7, ce nouveau cheval s’est légèrement décalé vers l’extérieur, il a un peu paniqué et s’est retrouvé devant ce chandelier qu’il a sauté. On a pu continué sur l’obstacle suivant, mais la première porte était très difficile. Je n’ai pas pu le contrôler et nous nous sommes pris la porte. Pour un meneur, c’est terrible car l’épreuve est perdue. Je me sentais si bien sur cette finale et j’ai perdu. Et ça ne me rend pas heureux car je suis un sportif. Je l’accepte… mais c’est terrible, je me sens mal. Tout allait bien, j’avais plus d’une faute d’avance et à vingt mètres du titre, tout s’écroule. Non, je ne suis pas heureux ! »
L’hommage d’Exell à son cheval de 23 ans
Sur le bord de la piste, Exell tombait alors dans les bras de son clan. Avec une sixième couronne en finale de la Coupe du monde, il devient le meneur le plus titré de l’histoire, devant l’Allemand Michael Freund avec qui il partageait encore le record de cinq sacres. Très ému, Exell rendait ensuite hommage à ses chevaux, en sortant à pied à leur côté, en particulier à Carrington Park qui à 23 ans, a bien mérité une belle retraite. « C’est le sport, notait Boyd Exell. La concentration fait partie du jeu. Lors de mes dernières sorties, je n’avais plus fait de sans-faute et ce week-end, j’en aligne trois. Et je voudrais rendre hommage à mon timonier droit qui s’est encore montré très compétitif aujourd’hui malgré ses 25 ans ! Il a tout donné une fois de plus. Pour moi, c’est la chose la plus émouvante de la journée au même titre que la victoire en elle-même. »
Sébastien Mourier a adoré
A souligner également la belle première du Français Sébastien Mourier. Pour son baptême, le Tricolore, cinquième du Marathon des Jeux équestres Mondiaux l’été dernier, prend la sixième place avec des performances très encourageantes pour la suite. « Cette première participation à une finale de la Coupe du monde m’a bien sûr donné envie de revenir sur ce beau circuit. C’est une question de moyens et d’organisation. Mais j’ai beaucoup appris ce week-end en me retrouvant au cœur de cette bataille de titans.»
Les vainqueurs de la Coupe du monde
6. Boyd Exell (AUS) - 2009, 2010, 2011, 2012, 2014, 2015
5. Michael Freund (ALL) - 2002, 2003, 2004, 2005, 2007
2. Ijsbrand Chardon (HOL) - 2005, 2006
1. Christoph Sandmann (ALL) - 2008
1. Koos de Ronde (HOL) - 2013
Photo Scoopdyga